Proclamé par les Nations Unies dès 1946, le principe de la liberté de l’information est depuis longtemps reconnu comme un élément essentiel du droit fondamental à la liberté d’expression par divers instruments internationaux qui font autorité comme la Déclaration universelle des droits de l’homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
La participation démocratique suppose que les gens soient bien informés, condition indispensable pour qu’ils puissent contrôler et évaluer efficacement les performances de leurs dirigeants élus, et participer activement au débat public et aux décisions ayant un impact sur leur existence.
On peut interpréter la liberté de l’information dans un sens restreint (le droit d’accès à l’information que détiennent les pouvoirs publics) ou lui donner une portée plus générale (la possibilité d’obtenir et diffuser également les informations émanant d’autres sources).
Un argument essentiel en faveur de la liberté de l’information est l’impact tangible que le droit de savoir peut avoir sur la vie des gens, en leur facilitant l’exercice de leurs autres droits.
L’accès dans les meilleurs délais à l’information est un facteur d’émancipation qui permet aux gens de participer en pleine connaissance de cause aux décisions qui les affectent, et de demander éventuellement des comptes aux gouvernants et autres acteurs de la vie publique. Cela permet aux individus de mieux connaître leurs droits et donc de les exercer ou de réagir quand ils sont bafoués.
D’autre part, la libre circulation de l’information peut également aider à faire la lumière sur les éventuels détournements de fonds publics, et avoir une influence positive sur la qualité des services et prestations sociales. On peut citer des exemples qui montrent que bien des gens ont bénéficié de ces circonstances favorables. Malheureusement, il est tout aussi évident que dans la plupart des cas les plus défavorisés n’ont pas accès à ces informations pourtant essentielles.
Pour concrétiser la promesse d’émancipation citoyenne implicitement liée au droit de savoir, il est absolument nécessaire de susciter une exigence d’information au sein de la population, et d’abord chez les plus pauvres et les plus vulnérables, les femmes, les jeunes et tous ceux que le manque d’accès à l’information risque de pénaliser le plus lourdement.
Il appartient aux médias de mobiliser l’opinion en faveur du droit de savoir en en montrant les bénéfices et aussi de relayer l’information portant sur des points essentiels comme les conditions d’accès aux services publics, les programmes d’aide sociale, les activités créatrices de revenus ou la protection contre les violences domestiques.
Ils peuvent également aider la population à exprimer son mécontentement, relayer ses revendications et ses demandes d’éclaircissements et lui donner les moyens de participer au débat public. Le rôle des médias communautaires – grâce notamment aux TIC – s’avère particulièrement important quand il s’agit de toucher les populations marginalisées, et notamment celles qui vivent dans des zones généralement ignorées des médias privés à vocation commerciale.
Voilà une belle mise en perspective de ce blog...
Qu'en pense notre Maire de tout cela ?
Certainement que du bien, puisque c'est l'UNESCO qui l'écrit, pas moi...