Après quelques mois de suspense, l’annonce du remplacement de Monoprix (fermé depuis le 30 décembre 2020) a été faite récemment.
Ce sera donc l’enseigne Super U qui prendra le relai en 2022, avec visiblement moult atermoiements.
En effet, la mairie a tenté de diversifier l’offre par d’autres activités que de l’alimentation en proposant au propriétaire de découper la surface en 4 voire 5 cellules commerciales.
Mais le réalisme économique n’a pas de prise sur le politique car de 50.000 euros de loyer annuel à 290.000 escomptés (ce qui a provoqué le départ de Monoprix…), il fallait une activité suffisamment rentable pour payer ce loyer, ce qui n’était pas une mince affaire.
Avoir un seul locataire au lieu de plusieurs simplifie la gestion et sécurise financièrement en minimisant le risque avec l’arrivée d’une grande enseigne.
De plus, avec la prochaine implantation d’une surface de bricolage à l’angle quasiment opposé, la ville retrouve un réel poumon commercial en plein centre, avec pour conséquence une redynamisation à terme - mais rapide - de son attractivité, et induisant tout le ruissellement positif vers les autres commerces présents en conséquence.
L’arrivée d’un (grand) commerce de renom suscite et engendre le développement économique de proximité. A l’inverse, le départ de Bricorama et de Darty du centre Art de Vivre d’Orgeval avait précipité la chute de ce dernier…
Il ne reste plus qu’à piétonniser de manière permanente la rue du Général de Gaulle, et la « douceur de vivre pisciacaise » tant vantée par ailleurs pourrait prendre une forme plus pérenne, y compris économiquement parlant avec une relance du passage en ville au lieu des grandes surfaces aux alentours qui prennent l’ascendant sur le centre ville depuis près de deux décennies.
Une des illustrations du phénomène a été le départ récent de certaines enseignes bien connues vers les galeries commerciales, à leur détriment avec la fermeture temporaire des surfaces de plus de 20.000 m2 depuis janvier 2021, et désormais l’obligation du « pass sanitaire » qui impacte d’ores et déjà fortement la fréquentation des centres commerciaux concernés, comme celui de Chambourcy.
Même si les sénateurs ont introduit la compensation de perte de chiffre d’affaires liée à la mise en œuvre du pass sanitaire (oui, avec NOS impôts…), difficile de prouver sur août que l’impact ne serait pas lié à la période estivale. Les finances publiques ont peut-être encore un peu de répit…
Et tant pis pour le chiffre d’affaires de la rentrée scolaire dont la baisse se fait bien sentir et n’arrange pas la reprise économique de toutes ces surfaces déjà mises à mal par les confinements successifs des 18 derniers mois.
Certains n’ont pas fini d’en crever, quand d’autres ont quand même eu leur fermeture estivale annuelle…
Donc chaque situation est à relativiser, et les affaires sont différentes d’un commerce à l’autre.
Mais l’arrivée de Super U est une bonne nouvelle tant pour l’offre concurrentielle aux consommateurs que pour la ville de Poissy et son centre ville qui a bien besoin d’être « réenchanté ». D’autres actions restent à engager.
Affaire à suivre.
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