Les tensions actuelles de places de lit dans les hôpitaux occupent les esprits tant gouvernementaux que de nos concitoyens : aaaaaahhh le Covid, quelle affaire !
Il est commun de constater les effets mais en connaît-on les causes ?
En regardant les chiffres, ce sont 17600 lits qui ont été supprimés en 5 ans, dont plusieurs milliers en 2020 au plus fort de l’épidémie !
En regardant les précédentes unes des médias, force aussi est de constater qu’il y a toujours eu des tensions aux mêmes périodes, les lits en moins venant aggraver année après année la situation.
Certains diront : mais nous manquons de soignants ! Il est difficile de ne pas reconnaître que le métier médical attire moins, constat auquel on peut ajouter le numerus clausus qui avait été instauré dans les années 1990.
A terme voire déjà présente la difficulté de trouver médecins généralistes, médecins du travail et certains spécialistes, avec des rendez-vous à quelques semaines voire quelques mois d’attente.
Il est ainsi d’autant plus étonnant - certains diraient fou voire criminel - de suspendre les personnels non-vaccinés, les mêmes qui avaient été applaudis aux fenêtres un an plus tôt tous les soirs à 20h, sans protections à l’époque ce qui leur avait « permis » d’attraper le virus, voyant mourir des collègues « au combat », alors que le manque des troupes oblige à décaler certains soins ou opérations médicales… et que le personnel vacciné ayant le Covid puisse ou doive rester au poste…!
Ajoutez-y la non-reconnaissance du niveau d’études du diplôme d’infirmièr(e) et des salaires en conséquence, et vous avez les ingrédients d’une dégénérescence quasiment programmée de l’hôpital public.
2021 sera l’année d’une augmentation générale de salaire qui reste sans précédent sur ces dix dernières années où 100 euros auront été attribués. Un précédent depuis 10 ans, considéré comme un bien maigre rattrapage sur la période tant l’inflation aura grignoté leur pouvoir d’achat, en particulier avec toutes les hausses constatées des énergies et des taxes en tous genres.
L’hôpital de Poissy n’échappe pas au phénomène avec les difficultés rencontrées de maintenir des opérations. Le nombre de reports semble être grandissant, signe d’une extrême tension déjà présente et accentuée jour après jour.
Heureusement que nous y disposons d’un personnel médical professionnel, consciencieux et courageux. A Poissy comme ailleurs.
Bravo ! Y compris aux suspendus dont les droits individuels sont bafoués.
Force est de croire qu’il sera difficile au bout d’un moment de concilier le « en même temps » du maintien du niveau sanitaire en France et moins de moyens. Le discours du « plus de moyens » doit se transformer en actes, mais dans le bon sens, pas dans le contraire constaté depuis 20 ans et ces 5 dernières années en particulier.
En attendant, face aux variants (attention un nouveau se propage !) protégez vous en respectant les gestes barrières.