Nous l’avons déjà publié dans notre blog : les ZFE sont une machine à exclusion.
Après celle des Crit’air 4 et 5, voilà que le niveau 3 est exclu de certaines grandes agglomérations, Paris et Lyon notamment. Les véhicules sont pourtant pour la plupart parfaitement fonctionnels.
Cumulée, la proportion atteint 20% environ (à confirmer, les Crit’air 3 sont estimés à 11-12% à eux seuls). Mais avec le niveau 2 qui s’enclenchera en 2030, cette proportion sera supérieure à 50%.
Certains pourraient dire que le parc automobile va évoluer d’ici là. Oui, la proportion est actuellement supérieure à 70%, il y aura sans aucun doute une baisse. Nous avons tablé sur 50%en 2030, soit un véhicule sur deux.
Ce chiffre sera à mettre à la lumière des ventes réelles des voitures Crit’air 1 et 0 : tout le monde ne pourra pas se payer ou louer un véhicule de 40-50 KE, question de budget.
Et pour un véhicule 100% électrique, encore faudrait-il avoir les bornes de recharge disponibles en nombre suffisant sur son lieu d’habitation.
Les rénovations de quartier comme celle de Beauregard n’incluent pas d’installation en nombre de bornes électriques. Et à quel prix ?
Les ZFE constituent donc un scandale car c’est la guerre sociale contre des travailleurs pauvres.
L’éditorialiste Mathieu Bock-Coté nous délivre une excellente analyse sociologique :
"Les Écolos. Voilà des gens qui se disent de gauche théoriquement ils sont soucieux des + démunis, dans les faits, l'écologisme aujourd'hui comme une logique discriminante à l'endroit des - favorisés de la société.
L'idée de la ZFE est la suivante : pour les écolos, la voiture est le symbole d'un certain monde à bannir, c'est le symbole de la liberté d'un individu qui peut se soustraire à l'esprit communautaire, c'est le symbole de l'individu qui peut passer d'un endroit à un autre et en plus, pour se déplacer en se dérobant des structures collectives.
On s'en prend à une certaine catégorie de voitures, tout en sachant qu'à terme, c'est la voiture elle-même qui est ciblée.
On commence avec la voiture des plus démunis, ce qui fait que les + prospères se disent cela ne me touche pas et un jour, cela touchera les + prospèrent, qu'ils n'en doutent pas un seul instant.
Les écolos ont compris depuis longtemps qu'ils ne gagneraient pas le pouvoir directement au niveau national. Mais, ils ont transformé les municipalités qu'ils peuvent gagner en laboratoires pour imposer cela comme modèle de sociétés.
Ils profitent aussi de l'🇪🇺 qui est un autre pouvoir non démocratique.
Leur idée est de diminuer le + possible, la part de l'existence individuelle comme la maison individuelle et plus largement pousser les individus d'accepter une logique de sobriété = pénurie programmée.
Le capitalisme, + il fonctionne, + la richesse que l'on créée, c'est comme si on la volait à la Terre.
Ex : mettre un système où on ne se déplace pas à + de 15 min de chez soi.
Il y a une logique féodale avec les ZFE, on a réussi à chasser des villes, les pauvres, les travailleurs, les classes moyennes. Les villes ont une nouvelle sociologie, les très très riches et le petit personnel qu'on fait venir à travers le monde pour servir les très prospères.
Devant tout cela, il y a une forme de révolte inévitable du contribuable qui se dit, cet écologisme ce n'est pas l'environnement mais de le faire disparaitre.
L'écologisme est aujourd'hui le prétexte d'une logique autoritaire, en 🇫🇷, en 🇩🇪, un peu partout, ce que l'on constate c'est que le commun des mortels se dit qu'il n'y a pas seulement le souci de la Terre, il y a surtout le souci de nous faire taire."
2025 c’est aussi, comme prévu par la loi Climat et Résilience l’ajout de 30 nouvelles ZFEaux 12 déjà existantes.
Elles concernent les métropoles et agglomérations de plus de 150 000 habitants : Amiens, Angers, Annecy, Annemasse, Avignon, Bayonne, Béthune, Bordeaux, Brest, Caen, Chambéry, Dijon, Douai Lens, Dunkerque, Le Havre, Le Mans, Lille, Limoges, Metz, Mulhouse, Nancy, Nantes, Nîmes, Orléans, Pau, Perpignan, Rennes, Toulon, Tours et Valenciennes.
Aux dernières nouvelles, la verbalisation automatique pour non-respect des ZFE est pour 2026.
N’y voyez aucune mansuétude de la part des pouvoirs publics.
Derrière les périodes « pédagogiques » généreusement annoncées se cache un véritable casse-tête pour croiser les bases de données nationales et locales qui permettront de déterminer si les propriétaires des véhicules concernés doivent recevoir une amende…
Ce défi technologique profite pour le moment aux conducteurs, mais ce n’est qu’un répit.
En revanche, lorsque les PV à échelle industrielle commenceront à tomber, nul doute que les erreurs elles aussi afflueront..
Et quid des habitants de ces zones, propriétaires d’un véhicule dont ils n’auront plus l’usage et qui perdra de la valeur car devenu invendable ?
ZFE
Zone à
Forte
Exclusion
La résistance s’organise : lesgueux.fr
#cavapasbiensepasser