31 mars 2012
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22:00
CAME-ÉRA, une vision psychédélique
La pose prochaine de caméras de surveillance sur le parking de la piscine, qui sert de parking pour les usagers de la gare, et à la gare elle-même, est assez emblématique et démonstratrice de la gestion actuelle "à la française". C'est l'illustration des mauvaises politiques et communications qui minent la société, fusse-t-elle pisciacaise dans le cas présent, à l'opposé d'une démarche mature et ouverte, pour ne pas dire réfléchie.
Mature : poser le problème sur la table et étudier les solutions possibles,
Ouverte : avec l'ensemble des acteurs, locaux, politiques, policiers, prendre les idées, les analyser, les challenger, les adapter,
Réfléchir : le jeu politique actuel est fait d'opposition et d'exclusive, toujours entre deux partis, aujourd'hui majoritaires, et leurs représentants, qui se font une joie et un plaisir d'occuper l'espace médiatique au détriment de toute autre sensibilité politique. La campagne présidentielle en est l'illustration.
Le manque de débat est le résultat de la stérilisation des sujets car réduits à une caricature ou à leur plus simple expression, entre "pour" et "contre", laxisme et "protection", action et inaction, vérité et mensonge.
Les caméras de Poissy méritent le détour.
Connue depuis plusieurs mois, leur installation prochaine montre un exemple à ne pas suivre :
- mise en contradiction de l'équipe majoritaire, et en particulier d'une composante verte active qui avait organisé un débat public où les principaux acteurs étaient d'ailleurs absents,
- mise en épingle d'une certaine opposition qui joue sur les mécanismes de protection, de peur,
- "débat" accaparé sur la place publique, par médias interposés,
- volonté de rassemblement dans l'opposition locale, non concertée et à l'arrache, tant sur le fond que sur la forme,
en résumé, une absence totale de réflexion posée, débattue en transparence. Ce faisant, la situation alimente la bipolarisation par l'écrasement des idées et des sensibilités et composantes politiques.
Et pourtant, les caméras étaient prévues de longue date...
Dans le jeu mis en place, il est alors très facile aux uns de crier à une prétendue victoire et aux autres de prétendre répondre aux besoins des administrés "pour ne pas avoir de leçon à recevoir".
S'en serait presque drôle si cela ne cachait pas cette volonté d'accaparement du débat qui obère au final la vraie question de la gestion des images, de leur conservation et surtout de leur coût. Les informations sont inexistantes sur ce dernier point, et les estimations publiées par certains sont largement minimisées, car limitées au seul matériel certes subventionné, mais ne prenant pas en compte son exploitation courante.
Le porte monnaie des administrés en aura probablement des nouvelles le moment venu, à moins que l'on puisse recycler tous les "animateurs" embauchés par la ville, afin de tenter de contenir la masse salariale qui a pris une ampleur sans précédent dans les dépenses de fonctionnement municipales.
À force de saucissonner les sujets, on finirait par en oublier que le total est toujours plus élevé qu'escompté, surtout en période budgétaire.
Comme toutes les addictions, la sécurité risque de devenir tel une came, de plus en plus chère à un usage de plus en plus grandissant.
La pose prochaine de caméras de surveillance sur le parking de la piscine, qui sert de parking pour les usagers de la gare, et à la gare elle-même, est assez emblématique et démonstratrice de la gestion actuelle "à la française". C'est l'illustration des mauvaises politiques et communications qui minent la société, fusse-t-elle pisciacaise dans le cas présent, à l'opposé d'une démarche mature et ouverte, pour ne pas dire réfléchie.
Mature : poser le problème sur la table et étudier les solutions possibles,
Ouverte : avec l'ensemble des acteurs, locaux, politiques, policiers, prendre les idées, les analyser, les challenger, les adapter,
Réfléchir : le jeu politique actuel est fait d'opposition et d'exclusive, toujours entre deux partis, aujourd'hui majoritaires, et leurs représentants, qui se font une joie et un plaisir d'occuper l'espace médiatique au détriment de toute autre sensibilité politique. La campagne présidentielle en est l'illustration.
Le manque de débat est le résultat de la stérilisation des sujets car réduits à une caricature ou à leur plus simple expression, entre "pour" et "contre", laxisme et "protection", action et inaction, vérité et mensonge.
Les caméras de Poissy méritent le détour.
Connue depuis plusieurs mois, leur installation prochaine montre un exemple à ne pas suivre :
- mise en contradiction de l'équipe majoritaire, et en particulier d'une composante verte active qui avait organisé un débat public où les principaux acteurs étaient d'ailleurs absents,
- mise en épingle d'une certaine opposition qui joue sur les mécanismes de protection, de peur,
- "débat" accaparé sur la place publique, par médias interposés,
- volonté de rassemblement dans l'opposition locale, non concertée et à l'arrache, tant sur le fond que sur la forme,
en résumé, une absence totale de réflexion posée, débattue en transparence. Ce faisant, la situation alimente la bipolarisation par l'écrasement des idées et des sensibilités et composantes politiques.
Et pourtant, les caméras étaient prévues de longue date...
Dans le jeu mis en place, il est alors très facile aux uns de crier à une prétendue victoire et aux autres de prétendre répondre aux besoins des administrés "pour ne pas avoir de leçon à recevoir".
S'en serait presque drôle si cela ne cachait pas cette volonté d'accaparement du débat qui obère au final la vraie question de la gestion des images, de leur conservation et surtout de leur coût. Les informations sont inexistantes sur ce dernier point, et les estimations publiées par certains sont largement minimisées, car limitées au seul matériel certes subventionné, mais ne prenant pas en compte son exploitation courante.
Le porte monnaie des administrés en aura probablement des nouvelles le moment venu, à moins que l'on puisse recycler tous les "animateurs" embauchés par la ville, afin de tenter de contenir la masse salariale qui a pris une ampleur sans précédent dans les dépenses de fonctionnement municipales.
À force de saucissonner les sujets, on finirait par en oublier que le total est toujours plus élevé qu'escompté, surtout en période budgétaire.
Comme toutes les addictions, la sécurité risque de devenir tel une came, de plus en plus chère à un usage de plus en plus grandissant.