Ethique en toc
Les révélations faites preuves à l'appui lors du conseil municipal d'hier soir laissent un goût amer.
Amer, pour deux raisons majeures.
La première, c'est d'avoir la confirmation qu'un Adjoint au Maire a mélangé les genres en faisant fi de tout conflit d'intérêt, par deux fois.
De quoi s'agit-il exactement ?
En mai 2008 et en mai 2009, Monsieur Krémo ALLAOUCHICHE, Adjoint au commerce et commerçant lui-même, est l'élu qui est le référent pour l'organisation du "salon de l'auto" annuel. Jusque là, rien que de plus normal.
Sauf qu'à cette occasion, l'un des restaurants dont M.ALLAOUCHICHE est propriétaire, sauf erreur, "La Mama" a été le pourvoyeur de repas payés par la mairie, respectivement
Facture du 17 mai 2008 pour 30 repas à 22 euros soit 660.00 euros ttc
Libellé de la facture « salon de l’auto du 17 mai 2008 »
Signée par le Maire de Poissy
Facture du 18 mai 2009 pour 88 repas à 15 euros soit 1170.00 euros ttc
Libellé de la facture « salon de l’auto du 16 et 17 mai 2009 »
Signée par le Maire de Poissy
Et encore, ce n'est qu'une partie des 6.000 euros (environ) au total constatés entre Mars 2008 et décembre 2009, payés par la Mairie au sein des deux établissements "La Mama" et "Le bistrot de Poissy".
D'ailleurs, je ne peux que constater que le montant n'est pas complet puisqu'à partir de janvier 2009, "le Bistrot de Poissy" est devenu "Le Siddi Ferruch" (du nom de ce restaurant au croisement de la N13 et la D30, racheté à M.ALLAOUCHICHE et démoli dans le cadre des travaux du dédoublement des voies de la N13, devenue D113 entre temps); il en manque donc certainement un peu...
L'éthique qui voudrait qu'il n'y ait pas de relations commerciales entre un élu et son administration a pris un sacré coup de canif (de fourchette devrait-on dire...), surtout pour quelqu'un qui avait signé en son temps la charte de l'élu de Poissy2008 dont il est issu. Un des principes édicté était de "servir et non se servir". Principe balayé et foulé au pied.
Cette appréciation d'ordre moral aura son prolongement judiciaire.
La deuxième raison du goût amer est que notre Maire ait à la fois signé donc validé les factures et qu'en plus il ait tenté d'en minimiser l'ampleur puisqu'en réponse à la question posée, il a affirmé que La Mama étant une pizzeria, les prix restaient somme toute modiques.
Chacun est laissé juge, les juges y compris...