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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 07:00

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PROSTITUTION,

LA LUTTE CAPOTE A POISSY

COMME AILLEURS

 

 

 

 

Le plus vieux métier du monde prolifère malgré les tentatives d'éradication. La faute aux flux d'argent et des réseaux qui les captent.

 

Aujourd'hui, le parlement européen accueille la conférence du Lobby Européen des Femmes : 10 ans de politiques sur la prostitution : Résultats des options suédoises et néerlandaises, et perspectives

Elle est soutenue par Mariya Gabriel (PPE) et Mikael Gustafsson (GUE/NGL) et par la Fondation Scelles et le Mouvement du Nid

http://www.fondationscelles.org/index.php

 

Pour résumer, il y a deux positions qui s'affrontent : 

La première est celle des « abolitionnistes » dont le camp a reçu le soutien de la ministre de la Justice début juillet. La position défendue est simple : le sexe ne peut pas s'acheter. Par conséquent, ils demandent des mesures en cohérence avec cette norme, en particulier la pénalisation des clients, sans se faire forcément d'illusion sur la capacité de contrôler suffisamment la population pour éviter toute relation sexuelle tarifiée. Mais payer pour obtenir du sexe n'est pas acceptable. 

La seconde est celle des « réglementaristes » qui pensent qu'il n'y a pas de raisons d'empêcher deux adultes consentant de définir la nature de leur relation, y compris en échange d’argent. Si ces personnes sont en position de choisir, il n'y a pas de raison de les empêcher ou des les poursuivre pour cela.

 

Les deux partagent un même souci des prostituées. La question véritable est celle de la normalité du sexe, du choix d’une activité pas plus honteuse qu'une autre, ou au contraire, que le « choix » de se prostituer est une contrainte, et que tout achat de sexe est nécessairement une exploitation.

 

A vrai dire, c'est la contrainte et non l'activité en elle-même qui pose problème. Même le choix n’en est pas toujours un. Le débat se situe d'abord au niveau des principes et des valeurs. La question serait en effet : est-il légitime ou non de faire commerce du sexe ? 

 

En attendant, certains réseaux prolifèrent dans lesquels certains exploitent les femmes et hommes en les forçant à exercer leur activité tout en récupérant tout ou partie du produit de leur « travail ».

 

Vous pourriez dire que Poissy est loin de l’industrie du sexe, tel qu’on l’a vu à la télévision comme récemment encore à la frontière franco-espagnole. Eh bien, non ! Au détour d’une route très passante, « l’offre de service » est présente, bien visible qui plus est.

 

Pour y passer souvent – sans m’arrêter – on peut même voir le dépôt des personnes par une voiture de couleur gris clair, chargée de quelques malabars aux vestes en cuir de qualité.

 

Avons-nous les moyens de poursuivre le proxénétisme ? La volonté est là mais l’action est une affaire de tous les jours. Démanteler un réseau nécessite des semaines et parfois des mois, avec un véritable parcours du combattant, internationalisation oblige.

 

De plus, les moyens donnés pour que ces femmes (et hommes) accèdent à d’autres métiers sont déficients, d’autant plus que la crise et le chômage sont des fléaux qui ne permettent pas de faire jouer cette solution pour éradiquer ce « métier ». La lutte contre la prostitution se confronte au principe de réalité économique.

 

Pour le moment, elle capote à Poissy, comme ailleurs.

Mais ce n’est pas une raison pour baisser les bras.


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commentaires

R
<br /> Du moment que la lutte a une capote on est rassuré, tant que ce n’est pas la lutte finale…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pour être sérieux, la prostitution est un sujet grave, pour que n’importe quel politique ou redresseur de tort s’en occupe…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> En France, on sait le français grande gueule, mais aussi avec beaucoup d’hypocrisie, (ne faite pas ce que je fais, car je fais pire) beaucoup de lâcheté, beaucoup de compromissions, beaucoup de<br /> soumissions, enfin ce n’est que les qualificatifs des gens qui nous gouvernent, des technocrates qui croient tous savoir, et des moralisateurs dictatoriaux…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je préfère une réflexion a la Antoine, que des blatérassions des personnes bien pensantes, du politiquement correct ou de la pensée unique…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> C'est un métier que je connais depuis toujours, j'ai beaucoup d'amis qui font ce métier-là. J'ai beaucoup de sympathie et de respect pour eux car je crois<br /> que c'est une activité qui apporte beaucoup de bonheur à des gens qui n'ont pas d'autre solution," explique le chanteur de 67 ans à l'AFP.<br /> "Faire l'amour, c'est bien. Gagner sa vie, c'est bien. Pourquoi les deux ensemble, ce serait mal ?", interroge-t-il.<br /> "Le commerce de l'amour a été pour des raisons injustes assimilé à un fléau, comme s'il était entièrement victime de mafias, mais je pense que ce n'est pas vrai", ajoute-t-il, sans nier pour<br /> autant l'existence de réseaux de traite des êtres humains.<br /> Le chanteur accuse la France de "dogmatisme" sur le dossier, citant l'exemple de la Suisse, de l'Allemagne, de la Nouvelle-Zélande ou de<br /> l'Australie.<br /> "Aucune des solutions adoptées dans ces pays ne sont parfaites, mais toutes valent mieux que l'hypocrisie. Chasser les gens de plus en plus loin dans les bois, c'est là qu'ils sont à la merci des<br /> mafias", estime le chanteur.<br /> "Il faudrait non seulement supprimer la loi sur le racolage et ne surtout pas priver les prostituées de leurs clients, mais au contraire aller plus loin, libérer aussi ce qui s'appelle le<br /> proxénétisme de soutien, c'est-à-dire qu'elles puissent se trouver un appartement, exercer en sécurité", estime-t-il.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je ne suis pas client de prostituées, mais connait très bien leurs réels problèmes, ayant eue par rapport a mon ancien métier, des discussions<br /> humaines,  de leurs vrais vies…<br />
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D
<br /> <br /> d'accord avec vous. Il ne s'agit pas de redresser les torts, mais la tête sur un phénomène de société et surtout s'attaquer à ceux qui l'exploitent à leur profit, au détriment de ceux qui<br /> exercent cette activité. Je me situe donc entre deux les deux concepts, où les dérives sont à combattre, mafieuses en particulier.  <br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> C'est malheureusement dans toutes les forets des Yvelines ! :(<br /> <br /> <br /> C'est le résultat des lois précédentes. On a chassé la prostitution des centre villes, et elle s'est déplacé dans les bois. Je ne suis pas sûr que ce soit mieux pour ces pauvres filles...<br />
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C
<br /> durant cette saison de cueillette de champignons, certains ne se ramassent pas que dans la terre...<br />
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