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8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 09:00

monnaieTAXES ET DETAXES,

A QUAND LE REVEIL ?

 

 

 

 


Nous assistons à une véritable avalanche de projets et de réalisations depuis les présidentielles de mai. Et tout autant de conservatisme, de rétropédalage, ajoutant confusion voire colère des Français, électorat compris.

 

 

Ainsi, la proposition de loi visant à obliger un patron à céder son entreprise viable qu'il voudrait fermer n’est pas inscrite à l’agenda parlementaire (« trop chargé » parait-il). Pourtant, notre ministre, redresseur productif, avait promis son vote « avant 3 mois ». Le changement c’est maintenant, mais pas tout de suite…

 

Elle ne fait que précéder l’affaire du TSCG que notre nouveau Président a dit qu'il ne ferait pas avaliser sans l'avoir renégocié. Le traité européen proposé n’est ni plus ni moins le trop fameux traité « Merkozy ».

 

S’ajoute désormais le recul par rapport à la taxation des plus-values lors de la vente d’entreprises. Pourtant déjà en son temps, Martine AUBRY fustigeait "La niche Copé : 22 milliards d'euros ont été dépensés pour baisser les impôts des sociétés qui se séparent de leurs filiales ! C'est un incroyable gâchis." dans un entretien au quotidien La Tribune, le 5 septembre 2011. 

Jean-François COPE par ailleurs avocat fiscaliste, était alors ministre délégué au budget. Sous prétexte dehandicap de compétitivité, pour la France, dans la compétition fiscale qui sévit entre grands pays industrialisés" le texte est adopté le 22 décembre 2004.

Un rapport émanant du socialiste Michel Charzat avait proposé peu ou prou la même chose en 2001, en faisant le même constat qu'il était difficile d'empêcher une holding de s’installer dans un pays voisin à la fiscalité plus clémente.

 

Il s’agit donc de revoir entièrement la fiscalité en France, pour éviter les ajustements cloisonnés, « cas par cas », qui alourdissent la taxation de manière considérables pour la Classe Moyenne, chacun dans son coin.

 

L’illustration locale est faite par le +15% décidée par le Conseil Général des Yvelines en 2010, et le +15% décidé par le Conseil municipal de Poissy en 2011.

 

Pris « cas par cas », cela ne pèse beaucoup comme s’en est targué Frédérik BERNARD en séance, mais le tout cumulé, taxes après taxes, celui finit par faire un peu trop. Les petits ruisseaux font les grands fleuves. La Seine n’est pas loin…

 

Espérons que la taxation qui consisterait à additionner un "loyer fictif" à sa déclaration d'impôt ne voit pas le jour, même si "cela existe déjà dans d'autres pays", taxation qui minimiserait l'intérêt d'être propriétaire, avec un retour à une forme de servage qui ne porterait pas son nom.


A quand la grande réforme fiscale ? La fiscalité doit redevenir un outil de progrès et d’incitation au développement. A abandonner son pouvoir budgétaire à des personnes non-élues, loin du Peuple de France, quels moyens auraient un Gouvernement sans le libre-arbitre qui lui permettrait de piloter son développement économique ?

 

Alors à quand la fin de la politique de la porte ouverte au nom de la sacro-sainte concurrence ? A quand la taxation protectrice sur l'importation des produits « low-cost » qui laminent des pans entiers de notre industrie, confrontée aux sous-évaluations des monnaies mondiales par rapport à l’Euro (ou la sur-évaluation de ce dernier) et de l’emploi d’esclaves, véritables soutiers de la mondialisation triomphante, par des tricheurs économiques ?

 

Car parler de compétitivité française est une chose, la rendre effective en est une autre. Faut-il attendre une « autorisation » européenne ? Faudra-t-il attendre d’être dans une situation « à la grecque » ou à l’espagnole (et ses 20% de taux de chômage) avant de se réveiller ?

 

Au lieu de taxer plus pour gagner moins (...), il faudrait engager une large réflexion, donner un axe et un signe fort pour revenir à la croissance durant cette mandature. Le nombre grandissant de chômeurs et de fermeture d'usines devraient créer l'électrochoc. La remise au travail du million de chomeurs supplémentaire depuis dix ans permettrait à lui seul de combler les déficits sociaux et même réduire les taxes et cotisations.

 

La facilité de taxer plus ceux qui ne chôment pas a été prise pour le moment, mais pour combien de temps ? 

 

Dans le chemin qui a été pris, nous sommes de plus en plus nombreux à craindre une réaction populaire aussi bruptale qu'inattendue, faisant le lit des extrêmes. Ajourd'hui, la réaction ne sera inattendue que par ceux qui portent encore des oeillères sur la situation réelle du pays. Cette réalité c'est celle de ses habitants confrontés au chômage de masse qui est généré par les délocalisations qu'ils subissent jour après jour.

 

A ne pas vouloir voir la réalisté en face, le réveil sera d'autant plus dur, à droite comme à gauche. 

 

 

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commentaires

V
<br /> la voie est tracée, mais les Français sont-ils mûrs pour la suivre ?<br />
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