TERRAIN SYNTHETIQUE,
C'EST FOOT-U...?
Le projet de terrain synthétique de Beauregard existe depuis quelques années déjà. Entre le manque de fonds et de volonté politique, le projet a été reporté sans connaître d'échéance particulière. Après avoir été enterré par la majorité socialiste, malgré les sollicitations de certains membres du groupe "Poissy2008" (quand il avait encore sa consistance), il est ressorti à l'occasion des cantonales 2011.
Pseudo-intérêt ou pseudo-promesse - on ne sait plus trop - les jeunes pisciacais auraient pu penser que le dossier allait avancer. Rien de particulier ne s'est produit, peut-être par déception d'un des candidats, de ne pas avoir été élu dans le canton de Poissy-Sud, ne dépassant que d'une courte tête son opposant dans les hauts de Poissy.
L'autre candidat, élu, est resté à l'affut et a sollicité sa majorité départementale et son ancien député, devenu ministre, pour l'obtention de fonds qui a été acclamée, à juste titre.
Mais une fois passée la joie de l'annonce, faisons un point avec un peu de recul.
L'engagement de la ville pour le sport a toujours été sans précédent, pour ne pas dire indéfectible. La présence des nombreuses installations est là pour le rappeler. Tout comme la nécessité de son entretien.
Ainsi, la réfection de la piste d'athlétisme du stade Léo Lagrange a été votée en début de cette année, et est en cours de réalisation, voire de finalisation. Budget : 1 million d'euros.
Dans le contexte financier très difficile de la ville, la question était de savoir si l'opération ne devait pas être reportée.
Le budget du terrain synthétique de foot est également de l'ordre d'un million d'euros.
N'allons pas critiquer le fait d'avoir donné la priorité à un autre sport que l'hégémonique football. Le problème à soulever est le manque de vision municipale - peut-être de gestion - de l'ensemble des installations sportives.
Car même si 410.000 euros sont apportés par un biais, il manque les 600.000 autres pour boucler l'opération...
Dans la psychologie politique pour ne pas dire politicienne, avoir des concurrents qui mettent en avant leur action et par la même occasion se mettent en avant, y compris sur le marché hebdomadaire, ne constituerait-il pas un frein "naturel" mais notable à la réalisation du projet ?
De plus, annoncer des fonds six mois avant une campagne et un vote dont l'issue est plus qu'incertaine ne garantie pas son obtention finale. D'autant plus que j'ai plus entendu ces temps-ci dans tous médias confondus que la France et son gouvernement cherchait à réaliser des économies pour limiter les dépenses et conserver le "graal" du "triple A".
Alors, une fois passés tous les effets d'annonce, tout l'espoir généré ne risque-t-il pas d'être déçu, renvoyant tout le landerneau politique devant son incapacité à traduire dans les faits les projets annoncés, tant par l'une que l'autre partie.
Tout projet ne peut aboutir qu'avec la bonne entente de tous les acteurs, municipaux en premier lieu.
Autant on ne fera pas boire à un âne qui n'a pas soif, autant on ne forcera personne à mettre la main au feu.
Comme nous avons l'eau et le feu en présence dans ce projet de terrain synthétique, et à moins d'un improbable revirement mais d'une plus probable hausse d'impôts locaux (sauf si le hold-up sur la SEMAP se réalise), l'impression donnée est qu'avant trois ans, c'est foot-u...
Mais j'espère me tromper !