La situation suite aux réponses données aux gilets jaunes n’est pas claire pour tout le monde, pour ne pas dire pas vraiment pour qui que ce soit, sauf quelques initiés peut être ?
A la demande de justice fiscale, la réponse a été considérée comme « light », très light même.
Sensée pouvoir engranger des recettes supplémentaires, la réforme fiscale attendue se fait attendre, comme la taxation des GAFA, des super-tankers et des produits low-cost qui détruisent à petit voire grand feu nos industries et nos emplois, des opérations boursières spéculatives, et la retaxation ou remise en place de l’exit-tax.
A l’inverse pas de re-indexation des retraites, rien pour les handicapés, ni pour les agriculteurs, et la liste est assez longue de toutes les rentrées d’argent qui ne sont pas effectuées là où elles pourraient être faites.
Avec un litre de carburant à 1,40/1,50 E, le prix a baissé depuis une-deux semaines mais comparativement à 1,10/1,20 E d’il y a encore 2/3 ans, le compte n’y est pas.
Le RIC, le Référendum d’Initiative Citoyenne fait peur. Notre Maire de POISSY, sur BFMTV, estime que le dialogue sur le « terrain » serait suffisant. Peut-être l’est-ce au niveau local, mais pour les grandes questions nationales, le RIC n’est que la seule solution.
La concertation durant trois mois est destinée à faire remonter les doléances. Positif sur le principe, mais nous voilà revenus en 1788-1789 , avec 230 ans de décalage.
Les nouveaux roitelets sont-ils à ce point déconnectés du peuple à devoir les recueillir ?
Le malaise est profond, des solutions ont été proposées par des responsables politiques (un député et un sénateur) , en particulier une proposition de loi de 48 articles, pourquoi n’est-elle même pas débattue ?
L’exécutif mise sur le dialogue, mais qui aura suffisamment de hauteur de vue dans ce cadre, y compris au gouvernement ?
Qui a compris que la situation était grave ? Et ne parlons pas des effets et des casseurs. Le malaise est beaucoup plus profond, généré depuis plus de 30 ans, mais le système est arrivé au bout en 2018... 35 ans même si nous prenons 1983 et le choix de l’économie libérale fait par le gouvernement sous Mitterand comme l’a rappelé récemment Jean-Pierre Chevenement.
La sortie de la crise ne pourra se faire qu’avec des mesures aussi profondes que la détresse et la colère.
Les équilibres politiques vont de toute façon etres revus fin mai 2019, avec les élections européennes où les forces républicaines vont prendre la main, mais attention, ceux qui en portent les couleurs seront probablement déçus, à POISSY comme ailleurs.