Le débat sur la réforme de l’assurance chômage est à l’ordre du jour en parallèle du changement de nom de Pôle Emploi en « France Travail » qui se profile à l’horizon 2024, mais dans un timing différent. Au delà du nom, une évolution vers plus de polyvalence des équipes de Pôle Emploi comme déjà amorcé en 2008 par la fusion de l’ANPE et des ASSEDIC.
Avoir plutôt l’incitation à aller travailler plutôt que de rester chez soi (et à bénéficier des aides), voilà qui semble de bon sens, et là ce serait pour cette année. Comprenez donc « France/Français, au travail ! »…
La pénurie de profils formés et opérationnels est mise en avant pour illustrer la situation actuelle de tension du marché du travail. Ceci fait pencher la balance en faveur des salariés qui sont sollicités et qui vont sélectionner leur futur employeur, pour les profils les plus recherchés.
Restent les autres, pas ou peu qualifiés dont la perspective du smic n’est pas d’une motivation extraordinaire. On le voit aussi, avec l’inflation galopante des énergies, notamment des carburants, rester chez soi permet de réaliser des économies parfois substantielles.
Sans oublier les seniors, ces personnes de plus de 50 ans voire parfois seulement 45 qui peinent à retrouver un emploi par discrimination de l’âge, aussi appelé jeunisme, alors qu’ils ont encore jusqu’à 15 (bientôt 20 avec le décalage de l’âge de départ à la retraite… 🙄), et dont seulement 38% sont encore en activité dans la tranche 60 ans et plus.
Pour ceux-là en particulier, la réforme va avoir un impact fort pour réaliser in fine des économies sur leur dos, avec un recalcul à la baisse. Bref, « un p’tit problème de calcul »… pour tous cette fois, en prolongement des cadres qui ont été les dindons de la dernière « évolution » avec la limitation de leur indemnisation, malgré leurs cotisations sur la totalité de leur rémunération, et le report de 6 mois…
S’il y a des profiteurs du système - ils existent - les économies doivent aussi se rechercher là où les sources de dérive sont connues, avec entre autres :
- aides sociales généreuses, sans contribution financière préalable (la France, terre d’asile de réfugiés économiques…) ;
- retraités partis à l’étranger qui ont une longévité d’âge formidable (un récent audit n’aura permis de retrouver que moins de 20% sur un test de 1000 bénéficiaires…) ;
- évasion fiscale : chiffre estimé entre 30 et 60 milliards d’euros par an ;
- lutte effective contre la délinquance, notamment de drogue.
Peut-être revoir les arguments de certains, surtout dans leurs calculs ? Car 2,36 millions de chômeurs moins 0,36 de postes non pourvus (« disponibles »), au final cela fait encore 2 millions de sans emploi, si nous calculons bien…
Le taux de 7,3% est plus faible que les années passées, mais il reste encore élevé par rapport au « plein emploi » qui est exprimable ainsi lorsque le taux atteint la barre des 3,5 à 4% comme dans certains pays de l’Est par exemple.
Et restons prudent et lucide car avec le fort renchérissement de l’énergie, certaines entreprises risquent de mettre (voire ont déjà mis ) en suspend leur activité voire de fermer si elles ne peuvent plus supporter ses charges.