La future installation d’une école « Espérance Banlieues » va être rendue possible à Poissy par le vote effectué hier soir par le Conseil municipal.
Déjà présente dans 16 villes en France, cette école est privée - et non publique - et s’attaque au décrochage scolaire.
L’utilisation des deniers publics pour une école « hors contrat » est toujours le sujet mis en avant par les opposants qui demandent si cet investissement est « opportun » dans le contexte actuel des difficultés financières des collectivités locales soulevées régulièrementdans leurs relations avec l’Etat...
D’autre part, la Fondation Espérance Banlieues est controversée et de nombreux de syndicats de l’Education Nationale Publique ont dénoncé « les méthodes et la qualité de l'enseignement,le recrutement des encadrants et les faiblesses pédagogiques, la médiocrité dela pédagogie, le prosélytisme, la volonté en creux d'attaquer le principe de l'Education Nationale … ». Rien que ça...!
Dans la presse, il est également soulevé le caractère « sectaire » de cette Fondation, la proximité avec les milieux catholiques traditionalistes, la « Manif Pour Tous », Civitas, etc.
Mais quand l’éducation nationale n’est pas en mesure de prendre en compte les jeunes dans la - mauvaise - situation qui est la leur, la seconde chance doit être rendue possible.
Le financement et la mise à disposition de locaux d’accueil par la ville de Poissy, contre loyer, est donc une décision à saluer.
Aider à prendre en charge des jeunes en déshérence n’est pas une injure à la solidarité. Les deniers publics sont bien à utiliser dans ce sens, fussent-ils municipaux.