Les élections départementales sont passées, avec la razzia bleue dans toutes les Yvelines, bleue, mais pas "bleu marine". Contrairement à ce qui avait été annoncé tant par le parti qui fait référence à cette couleur que les médias nationaux, le bleu marine n'est pas devenu la première couleur de France.
En se penchant un peu plus dans le détail, prenons Poissy "au hasard", nous avions deux candidats titulaires "bleu marine" qui venaient de Saint-Germain-en-Laye (le nom des suppléants, pardon des remplaçants, ne nous a pas permis d'identifier leur "origine", faute de ne les avoir vus que sur les bulletins de vote).
Sa couverture médiatique a été assez bonne puisque le Courrier des Yvelines leur a fait un bel article juste avant le premier week-end de vote. Est-ce ce qui leur a permis de dépasser tous les autres candidats pour se retrouver en seconde position ? Certains seraient tentés de le croire d'autant que tous les candidats n'ont pas été traités à la même enseigne.
Il y a eu un net avantage au binôme "bleu" dont la photo s'est même retrouvée en première page suite au résultat du premier tour quand un autre, le "violet", n'a pas eu droit à la moindre couverture voire citation hormis celle de figurer dans la liste des candidats. Le Parisien a eu le même type de démarche de mise en avant de cette couleur - avant premier tour et sans la photo de première page entre deux tours toutefois - se servant au passage de la rose notamment mais pour mieux mettre la première en avant...
Quand nous avons le binôme "violet" du canton de Saint-Germain-en-Laye qui avec son bon traitement médiatique - indifférencié - par les Nouvelles de Versailles frôle les 7% de résultat, celui de Poissy avec un traitement presse nul reste bien en-deçà des 5%, ne lui permettant pas d'être éligible au remboursement de ses frais de campagne.
Dans le cas présent, nous considérons donc que soit nous avons eu un favoritisme net en faveur des "bleu" de toute nature, soit nous avons eu pour le moins un déni d'impartialité dans les éditions de Poissy, tant avant premier tour, voire plus encore tout juste avant le second. Car même si nous ne partageons de loin pas les idéologies profondes du "bleu marine" au sein de la rédaction de Poissyscope, il nous apparaît anormal que le binôme de cette couleur du canton de Poissy n'ait pas été mis a minima en face à face dans la première page "à la une" comme l'a été le binôme bleu (avec leurs remplaçants).
Tout ceci nous amène à penser que la presse réellement libre et égalitaire est un objectif qui n'est pas encore atteint, à Poissy peut-être plus qu'ailleurs.
Ce n'est pas pour autant que nous nous associerons à une démarche de contestation du résultat des élections comme l'a fait le tenancier du site Poissy1faux, les extrêmes sont et restent des impasses de quelques bords elles soient. Le score du deuxième tour ne viendra pas nous démentir, puisque nous avons eu le phénomène des présidentielles de 2002 qui s'est appliqué en 2015 dans notre canton.
Il serait certainement plus utile de faire condamner pécuniairement en cas de récidive de déni d'impartialité (donc avec sursis dans un premier temps) cette fameuse presse en attente de "liberté égalitaire" pour ne pas dire de "délivrance égalitaire", dans le seul but d'avoir une épée de Damoclès permanente pour "l'aider" à effectuer un véritable travail journalistique équilibré, travail que nous considérons absent durant la campagne pisciacaise de février-mars 2015.
Impossible ? Cette liberté égalitaire, la chaîne télé Yvelines Première l'a faite durant ces départementales. Rendons lui hommage car elle a pris la liberté d'avoir un traitement égalitaire de chaque binôme candidat. C'est l'exemple à suivre. Il en va de la vie politique et donc de la démocratie française.