Poissy, nouveau royaume TROLL ?
Au détour d’un commentaire sur ce blog, j’ai fait un bon en avant dans le monde de « geek » : j’ai découvert le monde des « trolls ».
Dans le web mondial, sous ce sobriquet, on retrouve des personnes fana du web et des blogs en particulier. Jusqu’à il y a quelques jours, je n’en savais rien, de son nom en tout cas : voici donc le « Troll ».
En fait, en tant que fan de films fantastiques, je le connaissais un peu, dans ce contexte... Mais en dehors du cinéma, il en est tout autrement : c’est un être presque normal, doué de raison et du super-pouvoir de faire dégénérer les discussions sur le web. Et il est coriace le bougre : son seul but est réduire en cendres une discussion, une réputation, parfois sans but précis, juste pour s’occuper, comme un passe-temps enrichi à l’interactivité de sa petite lucarne du web ou plus sournoisement pour le compte d'une idéologie, d'une organisation cachée ou plutôt qui se cache derrière lui.
Attention, le troll ne connait ni l’objectivité, ni la peur, ni la fatigue, encore moins la cohérence, et revêt au besoin tous les pseudos qui lui passent par la tête. La grande majorité des Trolls sont des bestiaux solitaires. Mais on serait porté à croire que - dans le nord des Yvelines, en bordure de Seine - ils viennent chasser en meute. A Poissy, il pullule sur les blogs à sa disposition, notamment politiques ou dits d’expression libre, Poissyscope excepté (of course ! Attention, çà va "troller"...).
Si vous lisez un commentaire du type « untel est le plus beau, le meilleur, le plus intelligent, le plus capable, le plus en vue, le plus compétent », ou « untel est sympa, est ouvert » ou encore « untel connait ses dossiers, son quartier, sa ville », il est l’œuvre d’un troll. Il peut aussi prendre la forme d’insinuations, de questionnement perfide ou faussement ingénu.
A croire que les gens sont pris pour ce qu’ils ne sont pas. C’est d’un risible. Quand on sait que tout est fait en petit comité, contrairement à ce que pourrait faire croire le grand nombre de commentaires présents, je ne sais pas s’il faut plaindre ou s’amuser de ces personnes qui prennent le temps de commenter, souvent sans grand intérêt voire aux frontières de la diffamation ou de l’imbécilité assumée.
A l’heure actuelle, une seule méthode est universellement approuvée : celle de les affamer : « Don’t feed the trolls ». L’objectif est clair : De la même façon qu’il ne faut pas nourrir les canards ou les pingouins des zoos, il ne faut pas donner de nourriture aux trolls : il ne faut pas répondre.
Le meilleur moyen reste encore d’éviter les sites/blogs qui ont une modération des commentaires trop « light » (veuillez m’excuser des anglicismes, mais nous sommes dans le monde du web, et c’est très « in » d’insérer des mots en anglais, sinon vous faites « out »), sites devenus le repère - pour ne pas dire le royaume – des trolls…
Votre vie en sera simplifiée car vous ne vous évertuerez pas à essayer l’impossible : vous auriez beau lui dire qu’il a tort, il sera de toute manière convaincu de sa bonne opinion, souvent fielleuse et très grossière, pour ne pas dire bête. Même si internet est l’opportunité d’ouverture des talents de tous vers tous, tous n’ont pas le talent d’ouverture au monde.
Cher(e ) lecteur/trice, ne vous étonnez donc pas de ne pas me voir répondre aux inepties que l’on trouve dans certains blogs pisciacais, entre autres. Cela fait la beauté du web me diriez-vous, grand bazar et mélange entre la futilité, l’éphémère et la postérité (des données et images). Pour rester politiquement correct, je dirai que j’admire toujours ceux et celles qui ont cette capacité à passer leur temps à surfer et à commenter sur le web toute la journée, tout en se faisant payer par son employeur...
A comparer, je préfère encore le fameux « non mais allô » - question de plastique de l’interprète (la télé c’est fait pour regarder…) - révélé et mis en exergue dans le « zapping » du dimanche (sur une chaine cryptée), symbole et illustration du futile, de l’éphémère des temps actuels. Il faut sans doute savoir vivre avec son temps, mais en faisant le tri résolu de la bêtise érigée en art contemporain post-moderne ou post-classique, on ne sait plus trop.
Vous connaissez le fameux mot d’Audiard : « Les cons çà ose tout, c’est d’ailleurs à cela qu’on les reconnait ». Il s’applique parfaitement aux trolls, qui comme des poissons dans l’eau, se réinventent leurs nouvelles vérités dans le monde tel qu’il voudrait qu’il soit… La psychanalyse n’est pas à la portée de tous, mais le web en est devenu un des meilleurs outils opérationnel. A Poissy comme ailleurs.
Que vous soyez un troll ou un citoyen normal (*) derrière votre écran, je vous souhaite un bon dimanche !
(*) pour les "bricoleurs du dimanche" en particulier !