Poissy contre les violences
« À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la ville de Poissy vous propose un moment de partage ouvert à tous au Centre de diffusion artistique. Depuis 1999, l’Organisation des Nations Unies a proclamé l’instauration d’une “journée pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes”, en invitant toutes les organisations à travers le monde à organiser, ce jour-là, des actions de sensibilisation. »
« Le samedi 27 novembre prochain à 15 heures, le Centre de diffusion artistique recevra tous les Pisciacais pour une représentation gratuite d’une pièce de théâtre interactive et ludique. La compagnie Masquarades vous proposera, à travers trois scènes de la vie quotidienne d’une femme, de vivre une expérience originale. »
Nous l’avons vu dans l’article du 17 novembre dernier « Commémorer, mais quoi ? », chaque jour ou presque a sa commémoration. A noter que la journée internationale en question, était le 25 pas le 27…
On continuera de se poser des questions sur les choix de calendrier et la violence faite à notre esprit pour se résoudre à aller à cette animation ou à celle du « Noël en cirque » qui avait lieu exactement à la même heure.
L’autre question est relative aux coûts engendrés par cette profusion, mais j’entends déjà « que ne ferait-on pour le « mieux vivre ensemble » et ouvrir l’esprit de nos concitoyens ».
Une autre se pose sur l’opportunité d’organiser des manifestations « à tout va ».
Pour exemple récent « Les rencontres de l’économie sociale et solidaire » du mardi 23 novembre qui ont semble-t-il intéressé assez peu de monde. En dehors du carton d’invitation qui m’a été envoyé par la mairie, je n’ai pas remarqué de quelconque publicité qui puisse inciter les gens à y aller. Qui plus, elles étaient organisées au Relais International de la Jeunesse, situé 38 Ile des Migneaux, grand lieu de passage comme chacun sait.
Les Pisciacais se sont fait violence pour les éviter…mais la plupart étaient-ils informés de leurs tenues ?
Car « organiser » est une chose, « faire participer » en est une autre.
Sinon, le manifestation reste un « coup de pub », à grand frais d’énergie et de temps passé sur le stand à attendre le chaland.
Le 2ème Salon de la création et de la création d’entreprises qui s’est tenu le même jour, le mardi 23, de 15h à 20h au CDA, a fait l’objet d’un « tract » mis à disposition dans les commerces de la ville, mais à vrai dire je n’ai pas vu d’autre publicité.
Peut-être que je devrais « sortir plus souvent », mais je doute que le Pisciacais lambda ait vu plus que moi au demeurant.
Une dernière question se pose également sur leur utilité : le « Pisciacais » nous informe de l’intervention d’un spécialise en criminologie le 8 novembre dernier lors du dernier CLSPD, le comité « sécurité » et « anti-violence » du cru. L’information et l’éclairage sur une situation sont toujours bienvenus, mais ils ne suffisent pas à voir des effets probants sur le terrain à ce jour.
Comme aucun plan d’action n’a été présenté à l’équipe municipale, je suis porté à croire que sur ce point, nous sommes restés dans le règne de l’affichage. D’où la question de son utilité réelle.
Je sais bien qu’il faut apporter une réponse à la violence que constituerait un désert d’animations et de potentielles pages vides dans le « Pisciacais ».
Mais à qui profite ces profusion et débauche de communications ?