En étant passé à plus de 1000 employés, la ville de Poissy a grossi démesurément ses effectifs. Après une année 2008 de stabilité, le maire socialiste s'était engagé dans une hausse exagérée des dépenses de fonctionnement, par l'embauche et la hausse indiciaire, à partir de 2009. Ceci avait représenté une des principales source de désaccord, à l'époque, n'ayant ensuite de cesse de relever - et dénoncer - la dérive entrevue alors.
Le plan de départs volontaires à la ville de Poissy, dont il a été fait écho ce jour par certains médias nationaux, n'est donc que la suite logique de la démarche de réduction des coûts de fonctionnement, d'autant que la dotation de l'Etat va accélérer sa chute.
Au passage, la décision a été prise sous le gouvernement Fillon-Sarkozy. Si les conséquences se font voir de manière accrue à partir de 2014 pour arriver à un seuil "cible" au plus bas en 2017, il est de bon ton d'accuser le gouvernement en place, oubliant opportunément l'origine faute d'avoir anticipé au moment où il fallait.
C'est donc dans l'urgence que le plan de départs volontaires est lancé, car à regarder de plus près le document "numéro spécial finances" du journal municipal reçu ce même jour dans les boites aux lettres pisciacaises, "çà ne peut pas continuer".
On pourra quand même s'étonner que la décision n'ait pas été annoncée dans ce numéro, ni son coût prévisionnel. Le budget de l'année 2016 s'élève à près de 94 millions d'euros. Le départ de 200 personnes n'est pourtant pas une mince affaire, tant en terme de timing que de charges supplémentaires. Comme dans le privé, c'est "un mal pour un bien" que de faire une dépense exceptionnelle de cette nature.
En indiquant une "prime au départ" entre 10.000 et 60.000 euros, gageons sur une moyenne estimée de 30.000 euros, soit un montant de 6 millions au total. A cette prime d'incitation, il faut évidemment ajouter l'indemnité de départ "classique". Sans connaître précisément le nombre final ni le profil (ancienneté) des candidats au départ, gageons que le montant global s'approche des 10 millions. Le montant pourrait faire peur, le tout est de savoir en combien de temps la ville le "récupère" par la baisse de la masse salariale. Il faudra bien entendu éclairer nos concitoyens en toute transparence.