Voté en avril 2016, le plan de départs volontaires des agents de Poissy concernait 200 postes.
En cible la réalisation d’économies sur la masse salariale qui avait anormalement gonflé lors de la précédente mandature (2008-2014). Les embauches avaient été nombreuses et d’ailleurs dénoncées dans les colonnes de ce blog après une scission en 2009 au sein de l’équipe municipale majoritaire de l’époque.
Évidemment, la cause était entendue et dans un contexte de baisse significative des financements étatiques, la démarche s’imposait.
En terme de réalisation, proposer des indemnités « comme dans le privé » suivait une logique établie.
Les autres conditions n’étaient finalement pas suffisamment attrayantes (on parle de perte du statut de fonctionnaire, à confirmer) pour sauter le pas.
Ainsi aux dernières nouvelles, le dispositif proposé n’aura intéressé que... trois personnes...!
Toutefois la problématique subsistant, il aura fallu s’adapter pour réaliser les économies attendues.
C’est finalement l’ancienneté et l’âge avançant des agents que la clef de solution s’est trouvée : les départs à la retraite n’ont pas tous été remplacés.
Se pose toutefois la question de la gestion territoriale des emplois et compétences : entre communes, communautés de communes ou d’agglomérations, département et région IdF, voire l’Etat, l’impression donnée est que la coordination n’a pas été à la hauteur.
C’est peut-être même à se demander s’il y en a une, dans la continuité de celle faite lors des démantèlements des unités militaires avec basculement vers la Police et la Gendarmerie.
S’il faut saluer l’initiative du premier édile pisciacais, elle montre le déficit patent de cette gestion au niveau adéquat.
La tentative de fusion des départements des Yvelines et des Hauts-de-Seine recèlait peut-être ce type de démarche, mais elle manque singulièrement de réflexion et d’action publique effective et visible.
Poser le problème est l’étape de base, mais à plus grande échelle que le simple échelon communal.
À l’heure où on parle de « Grand Paris », cette composante des effectifs et compétences reste étrangement absente des débats, voire du projet. Quelqu’un en aurait-il une vision plus précise ? Nous sommes preneurs...!
Il faut probablement ne pas oublier que les « proximités politiques » restent un point qui n’aide pas à prendre à bras le corps et traiter le sujet.
Dans certains territoires, la forme de traitement social que certains emplois revêtent, fait que la démarche restera difficile et que, de ce fait, le traitement équivalent au secteur privé atteindra toujours ses limites. Le raisonnement ne peut pas être que purement financier. On a vu les ravages aux dernières élections sur la sphère socialiste de la réforme des allocations familiales : sur le papier, l’économie était faisable et faite. Les Français ont utilisé un autre papier dans les urnes en guise de remerciement.
Mais ce n’est pas une raison (suffisante) pour ne pas prendre les décisions et mener le travail.
La politique politicienne ne fait plus recette, seuls les résultats comptent et compteront à l’avenir. Faut-il attendre une nouvelle déception des citoyens ?