Durant quelques semaines, nous allons avoir droit à l'émerveillement médiatique du parcours de la flamme olympique.
Gardons à l'esprit qu'il s'agit d'une tradition qui a été initiée à l'occasion des jeux de 1936 à Berlin.
1936…? Mais alors ?
Patrick Clastres, historien du sport, nous donne son éclairage : « C'est toute la manifestation symbolique de la flamme de purification dans l'esprit des nazis : c'est la flamme de l'holocauste, qui va brûler tout ce qu'on veut détruire, et illuminer tout ce qu'on veut conserver et promouvoir ».
Pourquoi ce rituel nazi a-t-il été perpétué ?
L’histoire du comité olympique est restée longtemps liée aux régimes autoritaires. Car au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les cadres nazis ont été repris pour faire face au péril soviétique.
"Le ministre des Sports d'Hitler retrouvera son siège au CIO en 1951, après avoir été libéré des prisons soviétiques. Le CIO a été sauvé par la guerre froide. Tant Sigfrid Edström, le Suédois, qu'Avery Brundage, son vice-président, qui deviendra président à son tour en 1952, sont très liés au régime du Führer. Ils vont se maintenir à la tête du CIO jusqu'en 1972. Brundage choisira comme responsable de son protocole un certain Juan Antonio Samaranch, le ministre des Sports de Franco, et qui deviendra président du CIO en 1980, jusqu'en 2001. Cet enracinement du CIO du côté des régimes autoritaires a duré très longtemps ". (Patrick Clastres, historien du sport).
N'hésitez donc pas à applaudir et encourager ces magnifiques relayeurs qui reflètent la formidable diversité française, sélectionnée avec (un certain) goût pour faire… fu(h)reur sur les routes de France.
A Poissy comme ailleurs
PS : 2012 - 2024, une différence de style… peut-on parler d’évolution ?