5 à 0
Avec la dernière affaire en date, qui a abouti le 8 novembre, le syndicat Synami mène par 5 à 0 dans le match qui l'oppose à la Direction de la Mission Locale pour l'Emploi. 5, pour le cinquième contentieux remporté par le syndicat. Neuf sont encore à venir...
Au total, il y en a plus que de salariés, un quasi-record en France.
Depuis peu, cette mission accueille un nouveau Directeur qui hérite d'une gestion calamiteuse, non régulée probablement de par un statu quo politique sclérosant. Pourtant, en dehors des élus, les représentants de l'Etat étaient présents au Conseil d'Administration. N'ont-ils pas mesuré l'ampleur de la situation ? C'est peu plausible. La difficulté résidait certainement de l'éloignement du terrain et de l'effet d'entraînement d'un Président qui in fine a été celui qui a choisi la précédente Directrice et qui par voie de conséquence ne pouvait être désavouée sauf à désavouer le Président lui-même.
Mais à quoi sert donc un CA dans ce cas si tout le monde s'y neutralise. Seul Eddie AIT, maire de Carrières-sous-Poissy, et trésorier de la MLE, avait pris les devants en démissionnant de son poste, sans toutefois mettre les pieds dans le plat, peut-être par solidarité politique, mais pas de gestion en tout cas...
Ce qu'il faudra retenir de l'affaire, c'est la grande opacité qui règne dans ce type de structure. En étant une émanation d'organisations publiques, les MLE se devraient de publier à la fois leurs comptes (ce qui est généralement fait, mais pas toujours ou avec un temps de retard) et les minutes ou tout au moins les compte-rendus de leur CA.
La transparence est et reste une nécessité et une exigence républicaine. Faute de quoi toutes les dérives sont possibles, laissant une mauvaise impression générale qui ne serait pas digne des attendus de nos concitoyens, particulièrement de la population cible des MLE que sont les jeunes en recherche d'emploi.
À Poissy, un changement de cap s'impose. La balle est dans le camp du nouveau Directeur, mais pas seulement.