45 métropoles devraient interdire sous peu à la circulation tous les véhicules Crit'Air 3, 4, 5 et non classés, quel que soit le motif du déplacement.
Ces interdictions concerneront 7 véhicules sur 10 et toucheront la moitié des Français.
Prochaine crise sociale en vue.
Avec son timing bien trop serré, l’impact sur nos concitoyens va être fort. C’est ce que met désormais en avant l’association 40millions de conducteurs. Nous l’avions évoqué le sujet il y a quelques mois déjà avec l’interdiction des véhicules Crit’air 4 et 5.
En intégrant cette fois les Crit’air 3 puis 2 dans quelques mois, de ZFE « zone à faible émission », cela va donner « zone à forte exclusion »…
Le gouvernement aurait tort de le mésestimer. Lorsqu’on voit le phénomène actuel des stations essence vides car vidées, il serait temps de voir que les Français ont besoin de leur voiture, pour aller travailler notamment.
Acheter une voiture neuve ou une occasion récente n’est malheureusement pas à la portée de tous, surtout avec une inflation galopante qui vient obérer les capacités financières de nos concitoyens.
On a beau vouloir remettre les gens au travail, mais le non déplacement est une économie qui devient de plus en plus évidente au regard des coûts de transport, transports (en commun) qui ne permettent pas à un grand nombre de ne plus utiliser leur voiture par défaut d’accessibilité la plupart du temps.
Du rififi en perspective.
A Poissy comme ailleurs
Avec l’annonce de la hausse de 15% par la Première Ministre des prix des énergies dites « régulées », on ne peut que se questionner.
Premièrement sur le « seulement » 15%… on aurait de la chance…
Deuxièmement sur l’insistance des médias pour « vendre » la protection du bouclier énergétique et de son coût avoisinant 16 milliards
et troisièmement le soin à apporter aux consommations (7-10% serait « bien ») pour éviter les coupures… (mince, on va faire comment pour recharger la voiture électrique…?)
Alors que jusqu’en 2019, la France était le premier pays exportateur d’électricité, 2022 et 2023 sont d’un tout autre acabit :
- impact de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, malgré les centaines de millions d’euros de travaux de maintenance depuis 2012 pour la faire durer jusqu’en 2042 au moins, centrale représentant à elle seule 5% de la puissance énergétique française dont on aurait bien besoin puisque
- au même moment, il y a arrêt technique de la moitié des réacteurs nucléaires français
- réouverture palliative et en hâte d’une centrale à charbon en Moselle
- revente prix coutant (voire moins : prix de vente à 42 E pour 50 E de coût réel selon certaines affirmations récentes) par EDF du MgW aux Allemands et rachat du MgW allemand issu des centrales charbon à 1000 E…(?!)
Évidemment, le discours ante et post élections n’est plus le même…
Ou s’arrête la crédibilité de la parole publique ?
A Poissy comme ailleurs
PS : avec la mise en place de la nouvelle taxe GPSEO, la fin d’année risque d’être difficile.
https://poissyscope.over-blog.com/2022/02/gpseo-taxe-lourdement-les-proprietaires.html
En mai dernier, la Direction nationale de la CGT procédait à la désaffiliation de la section syndicale CGT de PSA Poissy. En clair, elle la sortait du syndicat.
A la source de cette décision, son activisme politique et surtout celui de son leader, Jean-Paul Mercier, en dénonçant « la prédominance d’un parti politique et l’absence de vie syndicale qui en découle ».
L’enjeu est de taille pour les 16 délégués syndicaux CGT qui ont été notifiés récemment par huissier de leur assignation devant le tribunal de Bobigny pour ne plus se revendiquer (en conséquence) de la CGT ou d’utiliser le logo sous peine de 1000 euros par infraction.
Outre le fait que cela ferait cher le tract estampillé du logo, ne plus être assimilé à un syndicat représentatif au niveau national ne leur permettra plus de se présenter au premier tour d’une élection professionnelle, à moins de trouver le label d’un autre syndicat représentatif.
Loin de vouloir nous immiscer dans les tambouilles internes, le combat syndical est et reste un combat.
Celui de la CGT semble s’orienter de plus en plus vers la préservation des entreprises pourvoyeuses d’emplois, à l’instar de la CFDT (et de la clarification de sa démarche il y a quelques années déjà l’ayant mené à une scission interne) qui l’a dépassé pour devenir le premier syndicat national.
Ainsi avec la baisse des emplois dits industriels en corrélation avec celle du poids de l’industrie dans le PIB national depuis 20 ans, on est en droit de penser que le réalisme économique devrait prévaloir.
Le sort des révolutionnaires politisés aux esprits restés aux temps des luttes (utiles et nécessaires) des années d’avant ou d’après guerre semble ainsi jeté : ils n’ont plus leur place dans la lutte de survie des outils industriels français face à ceux des pays à bas coûts (de main d’œuvre : Chine ou ex-pays de l’Est) qui leur ont taillé des croupières année après année.
La fusion PSA-Chrysler-Fiat n’y est sans doute pas étrangère avec le rééquilibrage décisionnel du futur des entités.
Les fermetures de site et les baisses importantes d’effectifs chez les constructeurs et les équipementiers en sont l’illustration, marquant le basculement des productions de beaucoup de nouveaux véhicules vers des contrées hors sol national.
Avec le basculement vers l’électrique, où le besoin de main d’œuvre est bien moindre que le thermique, l’enjeu est de conserver l’emploi automobile en France dans la perspective des 15-20 ans, dans un environnement propice et donc apaisé. La véritable révolution serait sans doute celle-là, aidant à une re-industrialisation plus marquée et effective et au plein-emploi ambitionné par le gouvernement.
A chacun d’y apporter sa contribution, CGT y compris. A Poissy comme ailleurs.