L’élaboration du tracé de la ligne Paris-Mantes-Normandie est prévue en 2018-2019, mais son positionnement est d’ores et déjà choisi.
En effet, la ligne actuelle fait partie de « la zone non retenue », tout comme la plaine de Carrières(sous-Poissy)...! pour le passage du futur tracé ferroviaire choisi par le « Comité de pilotage » composé de représentants de la SNCF et de la Préfecture d’Ile-de-France.
Quid des élus, locaux, départementaux ou régionaux ?
Serait-ce une contribution supplémentaire à l’installation du PSG à Poissy ? Cela n’en a pas vraiment l’air car point de gare à l’horizon.
Promise pour être pour partie en souterrain, la ligne verrait - paraît-il - des travaux les moins élevés en coût avec « un temps de parcours le plus performant » et « un impact environnemental limité ».
Cette dialectique masque en fait la réalité de la saturation des lignes actuelles qui passent par Achères et Poissy, pour le RER A et le fret, lignes qui doivent pourtant accueillir le futur RER Eole.
La saturation est due à la structure intrinsèque des voies qui desservent la zone de tri d’Achères avec notamment les flux vers Cergy.
Cet encombrement générera la disparition de la liaison du RER A vers Poissy. Dernièrement, un article dans un journal bien connu s’en étonnait avec l’arrivée du RER Eole, mais l’objectif est connu de longue date même si le flou est savamment entretenu. Les Élus et les Pouvoirs Publics dans toutes ses composantes en feigneront très probablement leur « totale surprise » le moment venu de son annonce. Mais ce sera acté.
Malgré cette suppression à terme, le passage en gare de Poissy gêne car les flux du RER Eole seront plus importants que ceux du RER A, et Poissy ne sera plus un terminus ; il faut donc en trouver un autre.
Ceci n’est que la conséquence du précédent choix qui n’a pas été de retenir la solution de la création d’une gare nouvelle en plaine de Carrières pour le RER E. Elle aurait pourtant été logique de par son positionnement et ses (grandes) capacités de parking de véhicules (ce que n’offre pas Poissy déjà de nos jours), le passage de la ligne Paris-Normandie aurait été détourné à ce moment du goulet d’étranglement que constitue Poissy (et les voies en bords de Seine de Villennes-sur-Seine entre autres).
Mais celle-ci engendrant de facto la conservation de la liaison du RER A à Poissy, elle a été écartée (CQFD ?), oubliant d’ailleurs l’arrivée du futur (méga-)port autonome de Triel et ses besoins en fret ferroviaire.
En conséquence, les nouveaux flux du RER Eole compliquent ceux des Trains Paris-Normandie. Il fallait donc trouver une voie autre, et cela pour finalement des passages journaliers limités à comparer aux flux récurrents du RER E en pleine zone d’habitations des bords de Seine ... C’est d’une logique autre, autre que celle du développement durable.
En clair, la création d’une nouvelle gare en plaine de Carrières n’aurait-elle pas mieux servi l’intérêt général en offrant d’une part un nouveau service de proximité et d’autre part, en couplant train+Eole, permis de faire sauter le bouchon de Poissy et des bords de Seine dont les flux auraient été allégés pour le plus grand bien des habitants du cru ?
La question sera donc sous forme de comparaison : quel coût de travaux chaque solution (passage par Carrières-plaine/Poissy-Nord ou passage par Poissy-Sud) representerait-elle par passager transporté, projets RER Eole et contournement additionnés ?
Encore une fois, quid de nos élus...? Et de nos dépenses publiques ?