SKATE PARK, DU LOURD !
Le skate est une activité de haute voltige au regard du risque et de la dextérité exprimée lors des figures réalisées.
La journée de la jeunesse avait permis aux afficionados de cette discipline d'exprimer leurs besoins et desideratas, relayés par Poissyscope à l'époque.
Notre premier édile, après une période de questionnement et d'hésitation qui sied parfaitement à un responsable politique local confronté à des demandes de toutes sortes et de tout genre, avait fini par lancer le projet d'étude.
La décision - favorable - a eu ses conséquences, puisque près de 400.000 euros avaient été inscrits au budget. Le montant avait de quoi susciter des questionnements quant à son niveau, niveau que l'on avait considéré comme étant "un peu large", sans doute par prudence.
Mais on n'a pas rien sans rien, soit.
La question revient au devant de la scène puisque qu'on se rend compte qu'en posant la bonne question, le montant total du projet s'élève en fait à 550.000 euros. Comment arrive-t-on à cette somme ? Simplement en ajoutant 170.000 euros aux 380.000 initialement prévus, par "ajustement" des dépenses imprévues inscrites au budget. L'opération, technique comptable, revient à reprendre une provision de 100.000 euros mise sur l'année 2013, et de n'ajouter "que" 70.000 euros si on a bien compris...
Même s'il ne s'agit pas de remettre en cause la décision de construction du skate-park (qui avait reçu un assentiment général au conseil municipal), peut-être faudrait-il s'interroger sur le niveau de dépense de cette action, pour une ville dont les finances avaient été présentées à la dérive pour justifier la hausse mémorable des impôts locaux en 2011.
La haute voltige ne semble pas être qu'une affaire de skate...