2010, année de transition
Hier soir, 25 mars, le conseil municipal s'est réunion pour le sujet principal du "débat budgétaire".
La principale nouvelle est la stabilité des taxes locales pour l'année 2010. Je n'ai pas manqué d'adresser mes félicitations au Maire de Poissy, preuve que la démarche initiée et menée ensemble courant décembre 2009, avec Karl OLIVE, Richard BERTRAND et Christophe BELLENGE, a certainement eu son petit effet.
Il eut été facile de se retrancher derrière la réforme de la taxe professionnelle, mais ses effets ne se verront réellement qu'en 2012. Donc ce ne pouvait être un argument en 2010...
Cependant, l'arbre ne va-t-il pas cacher la forêt ?
Il est juste de mettre en avant que l'avantage financier obtenu sur la période 2007-2008 de par l'estimation INSEE du nombre d'habitants a été perdu en 2009, et engendre un prélèvement de 1.679.476 euros au titre du Fonds de Solidarité de la Région Ile de France (FSRIF), renouvelé en 2010.
Mais ce n'est rien au regard de l'augmentation de la masse salariale de la ville dont le montant global représente un peu plus de 45% des dépenses de fonctionnement.
Ainsi en 2009, elle a progressé de +8,5%, soit selon mes calculs environ 2 millions d'euros, pour un total de 30 millions environ (dans l'attente des chiffres définitifs).
Pour 2010, l'évolution "maitrisée" de 4,8% génèrerait 1,4 millions de plus, soit 3,4 millions en 2 ans de mandature.
Si vous faites une projection sur la fin de mandature, l'année 2014 comprise, vous obtiendrez plus ou moins 20 millions d'euros supplémentaires.
20 millions, c'est également le poids financier restant à charge de la ville prévu dans le cadre de la rénovation du quartier de La Coudraie.
D'où mes interrogations exprimées hier soir :
Quid de la capacité d'investissement pour le futur ?
Quid de la capacité de remboursement d'emprunts ?
Quid de l'action économique, réduite à peau de chagrin en 2010, à 6.550 euros qui frisent le ridicule ?
Quid des reports de charges des projets en cours et à lancer comme ceux des quartiers ?
Ceci même alors qu'une baisse de recettes est prévue (sauf à...).
Si par ailleurs j'étais politiquement favorable aux projets de rénovation des quartiers, ce n'était pas le cas de la mécanique financière qui les accompagnait.
Ainsi, le montage du projet de La Coudraie, par exemple, est-il encore adapté à la prochaine situation économique de la ville ?
Quid enfin des dépenses et recettes d'une future intercommunalité, dont les bases sont à construire sur un plan autre que politique, c'est à dire sur des projets et besoins réels, concrets et de proximité ?
Pour la liste des projets "dont la liste serait trop longue à évoquer" (parait-il), il serait bienvenu de la publier sur le site internet de la ville, cela permettrait au moins de les connaître, de les discerner.
Et voire même de les suivre, et dans la foulée, voir se profiler les futures hausses de taxes qui viendront pour pouvoir les financer.
2012 sera certainement plus propice à les faire, pour de multiples raisons.
La tactique déployée par le Maire de Poissy est cousue de fil blanc, mais sera-t-elle payante ?
2010 ne sera donc qu'une année fiscale de transition.