L’annonce de l’étude relative à « l’optimisation du stationnement » menée à Beauregard par GPSEO donne une drôle d’impression. Elle interpelle. Autant dire qu’elle nous laisse sur notre faim.

En effet, le ratio du nombre de véhicules par logement stagne entre 1,1 à 1,3 alors que les besoins sont plus proches de 2, avec au moins deux parents puis leurs enfants devenus majeurs en possession d’un véhicule.
 

L’exemple parfait a été celui de La Coudraie, où il a fallu créer d’urgence un parking annexe, saturé jour et nuit, qui montre par l’exemple un besoin criant de plus de places.
 

Résultat : sévères difficultés pour se garer en soirée et le week-end, avec une saturation qui ne permet pas toujours à des visiteurs de stationner. Pour preuve, les clients des deux commerces de la Coudraie qui ne sont pas du cru (mais des hameaux pour récupérer un AR par exemple, ou pour chercher son pain quotidien) ne disposent même pas de place temporaires pour se garer.

On le voit, le sujet met également les habitants à fleur de peau devant ces difficultés récurrentes.

Alors qu’attendre de cette étude d’optimisation ?

La rédaction sous-entendrait-elle une réduction du nombre de places ?

Le plus étrange réside dans le fait qu’aucune allusion n’est faite pour l’électrification des places.
 

Alors que les ventes de voitures thermiques seront arrêtées à l’échéance de 2030, et que les constructeurs sortent des voitures uniquement électriques, quid du grand plan d’installation des bornes de recharge dites domestiques ?

Pense-t-on que ce projet titanesque va devoir encore attendre plusieurs années alors que le défi est d’ores et déjà connu, d’autant plus dans le cadre de l’habitat collectif comme à Beauregard et La Coudraie ?
 

Peut-être que la société mandatée pour cette étude, dénommée Alyce, fera-t-elle des merveilles…?

La signature semaine dernière du protocole d’accord pour le financement et la gouvernance de la rénovation urbaine de Beauregard est passée un peu inaperçue.

Ce programme totalise 58 M€ dont 21 M€ financés par le département. Ce projet avait été acté le 16 décembre 2021 par le Conseil communautaire de GPSEO.
 

Restent 37 millions à financer pour :

✅ Requalification du Centre social André Malraux
✅ Construction d'une maison médicale de 12 professionnels de santé 
✅ Réaménagement des squares Labbé et Gutenberg, des places Corneille, Brazza et Ronsard et des voiries du quartier
✅ Opérations de réhabilitation

Ce dernier point reste flou car peu précis. Tout le monde se souvient de la réfection des places à grand frais. Ce sera donc autre chose.

Avec la maison médicale qui va remplacer le bistrot à côté du Centre Social, il restera à inventer un lieu de convivialité pour tous.

L’ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) est la grande absente sur cette opération.

Pourtant, elle soutenait l’EPAMSA qui annonçait dans le numéro 8 de décembre 2015 un projet d’envergure pour Poissy.
 

7 années ont passé et il semble que les fruits attendus sont tombés mais pour certains aux oubliettes…

Idem pour l’Etat, qui pourtant avait placé le quartier Beauregard dans ses priorités en 2015.

2022 ne ressemble donc en rien à 2015… Beaucoup a déjà été fait, mais l’argent magique n’existe pas.

Les objectifs du programme de 2022 portent essentiellement sur :

• L’amélioration du confort dans les appartements ;
• L’augmentation de l’offre de logements ;
• Une redéfinition des espaces publics (piétonnisation, aires de jeux, espaces de convivialités, réadaptation du stationnement…)
• Plus de connexions avec les commerçants du quartier et avec les quartiers environnants ;
• L’ouverture d’une Maison des services publics et d’une Maison de santé.

• Plus de 5 500 habitants concernés
• 336 logements en copropriété
• 1 724 logements sociaux
• 5 bailleurs sociaux : Domnis, Résidences Yvelines Essonne, Batigère, Toit et Joie, Vilogia

De son côté, le département des Yvelines met en avant les programmes d’aide financière aux communes, tout en précisant qu’il vient suppléer à l’absence du financement de l’Etat :

• Le QPV Beauregard à Poissy : 21,8 M€ au titre de la subvention départementale Prior’ soit 38% du coût du projet de rénovation urbaine
• Le QPV des Petits Prés à Elancourt : 22,9 M€ au titre du Prior’, soit 45% du coût du projet de rénovation urbaine.
• Le QVA de la Fontaine Saint-Martin à Saint-Cyr-l’Ecole : 13,9 M€ au titre du Prior’ soit 20% du coût du projet de rénovation urbaine.

Après le programme de rénovation de VILOGIA effectué sur 2018-2020, le quartier de Beauregard est donc parti pour se refaire une beauté.

Résultats attendus en 2025.

Pour mémoire, le programme VILOGIA et son estimation de 45.000 Euros par appartement.