26 ROUTE DES QUARANTES SOUS
LE CREVE-CŒUR DE LA MALADRERIE
A cette adresse, bien peu connue des pisciacais, une maison était édifiée, elle a vécu, elle est tombée, rasée par plus fort qu’elle par des coups de pelle à la pelle…
La destruction de cette vieille meulière, appartenant à la ville, enlève un peu plus le souvenir du lieu-dit de La Maladrerie, en bordure de RD113.
En fait, sa destruction vient bien tard pour sauver une autre maison, Café-Brasserie de son état…antérieur.
En effet, à l’angle d’en face se trouve ce commerce dont la fréquentation a été mise à mal par les travaux de l’ex-N13, avec une perte de 80% de la clientèle.
La faute à qui ? A « pasdechance » ? Non.
La raison la plus simple est le manque de place de stationnement à proximité, où plutôt à leur non remplacement. Il y avait, avant les travaux, une grande aire de parking juste en face, qui permettait aux véhicules de toutes tailles de venir se garer sans trop de difficulté, le temps de prendre un plat du jour ou de faire une pause café.
Si la coordination entre travaux routiers et immobiliers avait fonctionné - mieux, avait été managée - le propriétaire n’aurait pas été contraint de fermer son établissement, de licencier le personnel et de se retrouver avec des dettes sur le dos pour quelques années avec lesquelles il est aujourd’hui difficile de rebondir. Ré-ouvrir est devenu aussi illusoire tant le désespoir est profond avec l’effort et l’investissement personnels passés réduits à néant en si peu de temps.
On pouvait aussi rêver que la ville n’aurait pas engagé autant de coûts de démolition, en liant l’opération avec les travaux d’aménagements de la RD 113, et en rendant service à un de ses commerçants et ses employés.
Qui plus est, le grand mur anti-bruit est particulièrement bien placé pour masquer son existence à la vue.
Qu’a-t-il été proposé pour éviter une telle situation ? A ma connaissance, rien, c’est bien là le pire.
Bref, un vrai crève-cœur.
Il est des injustices et des drames humains que seuls les mots arrivent à résumer.