LE TEMPS DE LA DOUCHE FROIDE
" Tâche de t’en tirer, et fais tous tes efforts ;
Car, pour moi, j’ai certaine affaire
Qui ne me permet pas d’arrêter en chemin.
En toute chose il faut considérer la fin ".
Le renard et le bouc - Jean de la Fontaine
A méditer par nos employés municipaux qui, coup du sort, se sont vus transformés en "concertés d'office" dans le (non-)paiement de leurs heures supplémentaires. Peut-être y avait-il quelques abus, mais les voilà tous concernés, pris au piège, et certains plutôt pris à la gorge de par leur baisse de rémunération, mis devant le fait accompli.
Vous l'aurez compris, ils se sont tous ou presque retrouvés dans la pire des situations, mais le maire en a-t-il pris la pleine mesure surtout après avoir joué de la progression indiciaire bienveillante ? On ne connait pas très bien encore le vocable que ces employés ont pris pour qualifier la situation, tellement le choc a été rude... En résumé : c'est la douche froide !
2009 avait été l'année du réveil en ce qui me concerne, notamment pour cette raison de "fuite en avant" municipale de l'évolution salariale conséquente de plus de 8% (!). Pris de haut, avec condescendance par notre premier édile, je n'avais fait qu'aleter, en interne au sein du conseil d'abord avant de me rendre à l'évidence que la voix de la raison était devenue inaudible.
Il semblerait que l'heure du réveil ait sonné 3 ans plus tard en tentant de faire marche arrière. On pourrait s'en féliciter, budgétairement parlant, sauf que cette gestion a des conséquences désastreuses sur le budget personnel et familial des employés municipaux. Avoir 100 à 300 euros de moins tous les mois peut remettre en cause un équilibre souvent précaire. Notre premier édile va probablement répondre que - comme en avril pour la subvention de l'association sportive du Triathlon - "il faut faire des choix (dans la vie), nous on les fait".
La vie est faite de décisions, mais encore faut-il réfléchir suffisamment en amont pour arriver à prendre les bonnes en aval, pour avoir su gérer leurs conséquences. Faute de quoi nous assistons à ce qu'on appelle de l'inconséquence.
Si l'objectif était de réduire la masse salariale municipale, la prochaine décision serait peut-être de réduire à portion beaucoup plus congrue le nombre des fameux "animateurs", sans que ce soit exhaustif.
A vouloir s'occuper du bien être des Pisciacais, n'en oubliez pas ceux qui sont censés le leur apporter monsieur le maire ! Qu'ils soient employés municipaux ou non, il est fort à parier que les Pisciacais n'auront pas la mémoire courte en 2014.