LES EMMERDES, C'EST MAINTENANT !
Les élections présidentielles sont terminées. Chacun tirera les conséquences des résultats quel que soit son camp. Une certitude est que "les emmerdes, c'est maintenant !", tant la tâche est grande.
Comme redresser la France est un sacré programme, la période de grâce sera très courte : chômage, dette, déficit, désindustrialisation, sécurité, éducation, les sujets ne manquent pas. Les attentes sont donc nombreuses, il ne faudra pas les décevoir, faute de quoi les français feront acte d'alternance aux prochaines échéances.
A l'image de 1997, 2014 se situe deux ans plus tard. Alors gare aux édiles qui prendraient trop d'aise ou aux opposants qui se verraient seuls pousser des ailes, sans tenir compte de toutes les sensibilités proches de leurs positions. Les certitudes sont les plus grands danger et risque, celles qui tendent à bafouer l'expression des plus petits que soi.
Les Verts sont dans ce cas à gauche, d'autres le sont à droite, fussent-ils extrêmes. Car il faut conserver à l'esprit que c'est plus une forme d'antisarkosysme qui a oeuvré qu'un réel attachement à la politique proposée.
Qu'en est-il d'ailleurs ? Entre une ceinture bleue ou une ceinture rose, quelle différence au destin de la France ? Le poids de la crise ne sera pas neutre. Encore moins avec celui de la dette et du remboursement des intérêts qui deviendra le premier poste budgétaire de l'état, devant celui de l'éducation.
Seul point positif en vue : l'arrêt de la réforme territoriale qui ne faisait que retirer une couche pour une couche - féodale - ajoutée avec l'intercommunalité.
Le financement des collectivités locales, complètement chamboulé, sera un challenge à relever, car contrairement aux positions de certains, l'impact visible reste à venir. Chaque couche supplémentaire génère sa dîme...
Les collectivités qui s'en sortiront le mieux auront une maîtrise budgétaire hors pair. Faute de quoi les hausses d'impôts fleuriront comme ce fut le cas à Poissy en 2011.
Autre impact visible à venir, la concrétisation du résultat d'hier en juin, lors des Législatives. Pour beaucoup d'élus actuels, les élections c'est maintenant ! Tout comme les emmerdes, surtout en cas d'éviction du poste par votes minoritaires.