Avec plus de 2000 points d’actions répertoriés en France, la mobilisation a été une réussite pour les uns, limitée pour les autres.
A Poissy et sa proche périphérie, grand concert de klaxons vers 15h00, dans une circulation fluide, très fluide même.
Beaucoup se sont abstenus d’aller faire leurs courses ou de flâner. Car si la plupart sont restés au chaud chez eux, ce sont près de 3 Français sur 4 qui soutiennent le mouvement.
Ce mouvement de colère et de détresse, certains ne l’entendent pas, au regard des réactions vues chez des CSP+ qui vivent bien loin des conditions dans lesquelles sont les SMIC+, appelés par un ancien élu national, les « sans-dents ».
C’est cette fracture qui est certainement la plus terrible, car si ceux-là peuvent se payer le litre de carburant à 1,50 E contre 1,00E il y a encore quelques années, les autres peinent à payer le plein plein de 50 litres avec 25 euros de plus, toutes les semaines, ou par mois.
Le carburant n’est que le catalyseur de ce vent de révolte. Ajoutez-y toutes les autres taxes ou augmentations égrenées, le SMIC+ n’a plus les moyens de vivre décemment.
Les élus de toutes tendances seraient bien malvenus à l’oublier, antérieurs comme actuels, car le matraquage fiscal s’est renforcé au fil des mandatures.
Les évolutions, parfois symboliques comme la perte de l’avantage fiscal lié au mariage sous la présidence Sarkozy, ou plus profondes comme la réforme des allocations familiales sous la présidence Hollande, ont eu des effets néfastes pour leur initiateur : « on nous aura eu une fois, mais pas deux ».
C’est ce qui est en train de se passer pour LaRem, qui est et reste perçu comme le parti des Bobos et des Riches.
Président et Premier Ministre sont en chute libre dans leur cote d’amour chez les Français .Elle paraît inéluctable à moins de réaliser le grand soir fiscal promis par Hollande et passé aux oubliettes comme son candidat-président....