Quand les promesses non tenues créent l'émeute
Sept mille personnes environ se sont rassemblées, tôt samedi 14 au matin, devant l'École militaire, avenue de La Motte-Picquet, à Paris, dans l'espoir de récupérer une partie de l'argent promis par le site mailorama.fr, dont la distribution était programmée à 11 heures.
Au fur et à mesure que le terme du décompte approchait, les badauds ont convergé, à la recherche du lieu exact du rendez-vous. Parmi cette foule, de nombreux jeunes qui imaginaient certainement ce qu'ils allaient pouvoir acheter avec cet argent.
Vers 11 h 15, ne voyant toujours pas de signe de la distribution attendue, la rumeur d'une annulation s'est répandue comme une traînée de poudre, confirmée peu de temps après par la police.
Si, dans les premières minutes, la foule a semblé se disperser, prenant la nouvelle avec fatalité, disant que c'est encore un « coup de comm' », certains ne semblaient pas l'entendre de cette oreille.
De petits groupes tentaient de briser les vitrines et des vols à la tire se sont multipliés.
Les forces de police ont néanmoins permis de contenir les casseurs qui se sont dispersés aussi vite qu'ils s'étaient réunis.
Je ne suis pas certain que le site web ait eu un retour positif de ce malheureux épisode, car à force de vouloir manipuler l'information, voire les gens, pour créer "le buzz", on risque de se brûler les doigts et même les ailes.
"Les promesses n'engagent que ceux qui les croient" dit-on, alors que ce soit à Paris ou ailleurs, méfions-nous des réactions spontanées qui ne peuvent que dégénérer.
A Paris, pour cause d'argent non versé.
A Poissy, pour cause de taxes locales majorées ?
Il faut dire que la réforme de la Taxe Professionnelle aura probablement bon dos à Poissy.
Dans la rédaction actuelle du projet de loi, sa "suppression" génère une compensation dégressive par l'Etat. Mais cela ne pourra pas expliquer la totalité des probables difficultés de financement des dépenses et des projets de la ville (même s'ils ne figurent pas encore sur le nouveau site web...).
Il faudra agir, très certainement sur le niveau des taxes locales.
Vous voilà prévenus. Qui vivra, verra...!