Tribune libre
Splendeurs et misères
de l’information pisciacaise…
Dans la dernière édition du Courrier des Yvelines datée du mercredi 28 avril 2010, nous, pisciacais, élus, responsables associatifs, forces politiques diverses et variées, avons été particulièrement choqués par le teneur de l’article page 19 intitulé « Quand le maire veut censurer Le Courrier ».
Nous ne saurions tolérer ce dérapage irresponsable de la part d’un dirigeant politique, premier édile de notre ville, élu en 2008 pour représenter tous les Pisciacais et l’image de la cité Saint-Louis. Non content que cet hebdomadaire ne lui serve « sa vérité » à propos du compte-rendu du conseil municipal du 14 avril dernier sur le budget, Monsieur le Maire de Poissy a décidé de monter d’un cran dans la radicalisation de ses agissements.
Nous citons : « Je fais part à mes services de mon interrogation et leur demande de ne plus transmettre aucune information au Courrier des Yvelines ». C’est dit. Comme l’éditeur du Courrier l’écrit, nous en ririons presque tellement ce diktat est éclair et ridicule. Mais de tels agissements délivrent en eux, autant qu’en nous aujourd’hui, un écho malsain qui porte directement atteinte à l’un des principaux pans de la « déclaration française des droits de l’homme et du citoyen de 1789 ». Nous le rappelons à notre maire. L’article 11 dispose : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement ».
Que cela ne lui plaise, le budget de la ville de Poissy tel qu’il a été présenté lors de la dernière séance du Conseil Municipal ne brille pas de toutes les évidences comme Monsieur Le Maire veut bien l’affirmer.
Que cela ne lui plaise, Le courrier des Yvelines fait son travail du mieux possible, en organe indépendant soucieux de mettre en avant une information libre et pluraliste. Plaire ou non, là n’est pas la prérogative du journaliste dans sa charte élémentaire. Oui, à ce titre, le journal appartient à ses lecteurs. Oui, il nous appartient à tous comme le rappelle encore de façon péremptoire son éditeur dans sa dernière édition.
Fut un passé récent, Monsieur le Maire n’avait rien à redire des Unes du Courrier où il trônait pour lubrifier son bilan. Fut quelques semaines récentes, il pouvait encore s’enorgueillir du bilan à la Une du journal sur le commerce pisciacais. De toute cela, pas une ligne bien sûr dans son « Droit de réponse » sans règles. Avec le temps, va, tout s’en va. On oublie le visage et l’on oublie la voix…
A sa manière donc, le maire de Poissy ferme le robinet d’information au courrier des Yvelines. Unilatéralement. Sans dignité ni respect. Ce sera sans nous. De toutes nos forces, plus que jamais, chacun à son endroit, nous le maintiendrons ouvert en continuant à faire remonter aux supports d’information tous les événements, rendez-vous, salons, manifestations, initiatives et actions qui auront cours dans la ville que nous aimons. Nous invitons tous les Pisciacais qui refusent ce déni de démocratie à en faire de même. Sans exclusive. L’oxygène des médias est là.
Il y a quelques heures, dans le monde entier, l’UNESCO fêtait « la journée mondiale de la journée de la presse ». A sa manière, Monsieur le Maire de Poissy a devancé l’appel. D’une semaine. Dans « Le Pisciacais », son organe de presse à lui, mais que nous finançons nous, ses administrés, il donne sa vision de la liberté d’expression le 22 avril dernier : dans ce numéro 38, 12 photos du maire en 24 pages. Une page sur deux !
Splendeurs et misères de l’information pisciacaise…
Christophe BELLENGÉ, président-fondateur de Poissy-Autrement
Richard BERTRAND, élu du groupe majoritaire, président MoDem de Poissy
Daniel DEBUS, conseiller municipal DLR, blogueur Poissyscope.fr
Michel DUPART, délégué Nouveau Centre l’UDF d’aujourd’hui
Philippe MARIETTE, conseiller municipal Modem, relais local du D.A.R.D
Karl OLIVE, président de Cœur de Poissy