Même s’il existe l’école de Police, il s’agit évidemment de la présence policière au sujet de laquelle notre premier édile a eu un échange avec le nouveau ministre de l’intérieur lors d’une émission sur une station d’information ce mercredi 31 octobre.
L’information a été reprise tant par l’intéressé que par quelques médias, particulièrement au regard d’un « traitement de cheval » évoqué par notre maire.
Si sur le principe, on ne peut être que d’accord que la Police n’a pas vocation à surveiller les élèves - il y a des « pions » pour cela, aussi appelés CPE, la suite des propositions génèrent quelques interrogations :
- 12 élèves par classe, pas uniquement en zones prioritaires : nous allons donc demander aux professeurs d’augmenter leur temps de travail d’une part et faire « quelques » recrutements pour pouvoir passer de 36 à 12; nous vous laissons faire la règle de trois sur les options en terme de curseurs à positionner pour ces deux paramètres;
- exclure les élèves pris en faute, mais à l’intérieur de l’école : « quand on est exclu, on purge sa peine à l’école « ... oui mais alors, exclus ou pas exclus les trublions...?
- s’attaquer aux symptômes : voilà quelque chose de bien étrange, car nous serions plus à même de le faire à la racine, les symptômes n’étant que leurs conséquences...
- s’attaquer à la délinquance « qui gangrène la société et depuis quelques années le milieu scolaire » : bien vu, et ne pas oublier d’œuvrer dans certains établissements de Poissy où la drogue est parfois vendue dans l’enceinte même...
- réduction des allocations familiales aux parents des jeunes délinquants mineurs : « le reste fait rigoler »... même la drogue dont le trafic rapporte - un peu - plus que les allocs...?
- donner aux enseignants plus d’outils pour asseoir leur autorité : sans plus de précisions données en dehors du conseil de discipline (qui existe déjà, mais « à systématiser »), nous hésitons entre le bâton et le martinet ... non, allez, on rigole...!
- faire payer les familles pour la réparation des dégâts causés : oui mais quid des assurances ? vont-elles changer leurs pratiques...?
- reste à mobiliser l’équipe éducative - non cité jusqu’à présent
- éviter les généralisations car cette « nouvelle génération totalement indépendante et sans repères » reste chimérique même si des cas difficiles existent.
Restons positifs car même si l’idée de notre premier édile est certainement de faire le buzz, les messages relayés sur FB et Twitter l’illustrent bien, le fond est bon.
Il serait à même d’être un peu mieux travaillé et argumenté pour renforcer la crédibilité des propositions. Gageons que c’est la voie prise.
Affaires à suivre, y compris à Poissy !